Forbidden Stories

Notre histoire

Forbidden Stories a été fondée par Laurent Richard, qui après des années à couvrir des zones de conflit et des régimes dictatoriaux, est directement confronté aux menaces subies par ses confrères. C’est notamment à la suite de l’emprisonnement de la journaliste d’investigation Khadija Ismayilova en 2015, alors qu’il tournait un documentaire sur la corruption en Azerbaïdjan, qu’est née pour lui la nécessité d’apporter une réponse journalistique aux attaques contre la presse.

Pour nourrir cette conviction, il a puisé son inspiration dans l’histoire d’initiatives similaires. En 1976, le journaliste américain Don Bolles est tué dans l’explosion de sa voiture à Phoenix. Dans les jours qui suivent, The Investigative Reporters and Editors rassemblent 38 journalistes venus des quatre coins des Etats-Unis pour terminer l’enquête initiée par le reporter de The Arizona Republic.

En 2016, il est sélectionné par l’Université du Michigan où il obtient une bourse d’études d’une année pendant laquelle il développe le concept d’un réseau mondial de journalistes dont la mission est de poursuivre les enquêtes des reporters réduits au silence : c’est le début de Forbidden Stories.

Chronologie

2017. Forbidden Stories est fondée en 2017 par Laurent Richard lors d’une conférence de lancement à Washington DC en novembre.

2018. Forbidden Stories coordonne sa première enquête, le « Projet Daphne », publiée en avril 2018, plusieurs mois après l’assassinat de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia.

2019. Pour développer la portée de son travail, Forbidden Stories créée sa filiale de production de documentaires, Forbidden Films, qui permet d’élargir et de compléter l’audience de son contenu écrit en ligne.

2021. Forbidden Stories et ses partenaires révèlent le plus gros scandale de cybersurveillance depuis l’affaire Snowden, avec la publication du « Projet Pegasus », qui dévoile l’existence de plus de 50 000 victimes potentielles du logiciel espion vendu par la société israélienne NSO Group, dont au moins 180 journalistes ainsi que des activistes, des hommes et femmes politiques et plusieurs chefs d’État.

2022. Forbidden Stories lance le déploiement du réseau SafeBox, afin de permettre aux journalistes parmi les plus menacés de mettre à l’abri leur travail. Au Mexique, au Nigéria, en Colombie, en Irak, aux Philippines et ailleurs, plus d’une centaine de journalistes en danger ont rejoint le réseau depuis son lancement. S’ils sont enlevés, emprisonnés ou assassinés, Forbidden Stories et ses partenaires pourront poursuivre leurs enquêtes et les publier dans le monde entier.

2023. Pour la première fois, avec le « Projet Rafael », Forbidden Stories poursuit les investigations d’un reporter, le journaliste colombien Rafael Moreno, qui avait protégé ses informations sensibles via le réseau SafeBox avant d’être assassiné.

Aujourd’hui. Depuis sa création, Forbidden Stories a obtenu de nombreuses récompenses dont le prestigieux « European Press Prize » et le « George Polk Award » et est reconnue par des journalistes les plus menacés du monde d’utilité publique pour garantir l’accès à l’information, à l’instar de Maria Ressa, Prix Nobel de la Paix 2021 : « Si vous stoppez l’histoire aujourd’hui, elle ressurgira demain ».

Forbidden Stories a su fédérer autour de sa mission et compte aujourd’hui plus de 150 journalistes et 90 médias partenaires, dont le Washington Post, le Guardian, le Monde et bien d’autres. Forbidden Stories coordonne également le SafeBox Network, avec le soutien d’une quinzaine d’organisations locales. L’organisation compte désormais 22 salariés.

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