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Forbidden Stories renforce son réseau SafeBox avec des correspondants locaux

Plus de 200 journalistes menacés de 36 pays sécurisent désormais leurs informations via le SafeBox Network. Pour coordonner ce réseau grandissant, Forbidden Stories a récemment engagé deux correspondants, au Mexique et en Afrique.

Par Forbidden Stories

25 septembre 2025

Mauricio Pérez est correspondant de Forbidden Stories au Mexique et coordonne le réseau SafeBox dans le pays.

Face à des menaces croissantes, le SafeBox est de plus en plus plébiscité par des reporters du monde entier. Pour répondre à ces besoins et être au plus près des membres du réseau, Forbidden Stories étend son dispositif de coordination : en plus des deux coordinateurs basés à Paris, deux correspondants locaux suivent désormais activement la situation des membres du SafeBox.

Mauricio Pérez est le nouveau correspondant de Forbidden Stories au Mexique. Engagé depuis plus 10 ans dans la défense de la liberté d’expression dans le pays, il a notamment coordonné la communication de Propuesta Cívica – une ONG qui accompagne et soutient les journalistes en danger et les familles de journalistes assassinés et disparus.

Depuis Mexico, Mauricio est en lien avec plus de 40 journalistes et rédactions qui sécurisent déjà leurs investigations via le SafeBox de Forbidden Stories. « C’est une tâche très humaine : celle d’écouter, d’aider et de préserver l’héritage de ceux qui font confiance à Forbidden Stories pour raconter leurs histoires, explique-t-il. Dans le contexte mexicain, le SafeBox va à l’encontre de l’instinct du journaliste. C’est une initiative innovante qui cherche à briser le mythe du loup solitaire, à anticiper les agressions potentielles et à tenter de prévenir des dangers en utilisant le journalisme à son avantage. »

Mauricio participe également au développement du réseau auprès d’autres journalistes du pays, qui est, selon RSF, le deuxième plus létal pour les journalistes en 2025 (6 assassinats), derrière la Palestine. C’est aussi actuellement le pays le plus représenté au sein du SafeBox. 

« Au Mexique, ceux qui questionnent et qui enquêtent sont punis, constate Mauricio. Informer est une activité à haut risque. L’existence d’outils comme le SafeBox donne de l’espoir, c’est une solution contre le silence. »

Un autre correspondant a rejoint Forbidden Stories, il y a quelques semaines, pour coordonner les membres francophones basés en Afrique. Son identité et sa localisation sont gardées confidentielles, pour des raisons de sécurité liées au contexte local.

D’autres correspondants à venir

Le réseau SafeBox permet aux journalistes menacés de sécuriser leurs informations sensibles. S’ils sont enlevés, emprisonnés ou assassinés, Forbidden Stories et son puissant réseau de médias partenaires pourront poursuivre leurs enquêtes et les publieront dans le monde entier. 

C’est avant tout un moyen de dissuasion et une nouvelle manière de se protéger pour la majorité des membres (85%), qui font savoir publiquement que leurs informations sont partagées avec Forbidden Stories : s’ils sont réduits au silence, ce que certains tenteraient de cacher sera au contraire amplifié.

Protégez votre travail

Vous êtes journaliste et vous êtes menacé en raison de vos enquêtes ? Sécurisez vos informations auprès de Forbidden Stories.

Alors que plus 200 reporters utilisent actuellement le SafeBox, Forbidden Stories vise à s’appuyer sur un réseau de près d’une dizaine de correspondants dans le monde entier. D’autres seront engagés dans les prochains mois. 

Si les correspondants sont en contact avec les membres du réseau SafeBox, aucun d’entre eux ne conserve toutefois les informations à sécuriser. Celles-ci sont directement transmises à l’équipe basée à Paris, puis stockées de manière chiffrée et hors ligne, dans plusieurs lieux. Ce dispositif vise à mettre ces informations hors de portée des ennemis de la presse.

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