Aboubakr Jamai

Surveillance

Aboubakr Jamai a été sélectionné pour être ciblé avec le logiciel espion Pegasus en 2018 et 2019. Il avait déjà été identifié comme cible par WhatsApp en 2019, lorsque, pendant une période de deux semaines, l’entreprise a pu observer des tentatives d’attaque Pegasus passant par ses serveurs.

Qui est-il ?

Aboubakr Jamai est un journaliste marocain, en exil depuis 2007. Il s’est fait connaître comme éditeur de l’hebdomadaire indépendant Le Journal Hebdomadaire, qu’il a été forcé de quitter en raison du harcèlement judiciaire des autorités.

En 2001, il est victime d’accusations de diffamation, à la suite de la publication d’un article faisant état d’une affaire de corruption impliquant le Ministre des Affaires Étrangères. En 2006, il est de nouveau condamné pour diffamation en raison d’un article remettant en cause les conclusions d’un travail de recherche sur le Sahara occidental.

En 2003, Aboubakr Jamai remporte le Prix international de la liberté de la presse du Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ), pour son travail au sein du Journal Hebdomadaire.

Aboubakr Jamai travaille désormais comme universitaire dans le sud de la France, mais il continue d’écrire sur la politique intérieure et la diplomatie du Maroc. Il a ouvertement affiché son soutien à des activistes dans le collimateur du régime marocain à l’image de l’historien Maati Monjib.

Son travail

Réponse

Les autorités marocaines ont répondu à Forbidden Stories qu’il n’existait pas de preuve qu’elles étaient clientes de l’entreprise NSO. L’entreprise NSO n’a pas répondu aux questions de Forbidden Stories concernant des attaques spécifiques mais a déclaré qu’elle « continuerait à enquêter sur toutes les allégations crédibles d’utilisation abusive et prendrait les mesures appropriées en fonction des résultats de ces enquêtes ».