Alejandra Xanic Von Betrab

Surveillance

Le numéro d’Alejandra Xanic a été sélectionné pour être ciblé par un client mexicain de NS0 Group en 2016. A la même période, le numéro d’Ignacio Rodriguez Reyna co-fondateur du même média, Quinto Elemento Lab, est également sélectionné. Forbidden Stories n’a pas pu détérminer si ces tentatives d’espionnage avaient réussi. Alexandra Xanic pense avoir supprimé les messages malveillants reçus en 2016 et Ignacio Rodrguez Reyna a changé de téléphone depuis.

Qui est-elle ?

Alejandra Xanic est une journaliste d’investigation mexicaine. En 2013, elle obtient un le prix Pulitzer avec le reporter du New York Times David Barstow pour une série d’articles sur l’entreprise Walmart, dont la journaliste révèle la corruption pour dominer le marché de la grande distribution au Mexique. Elle est la première journaliste de nationalité mexicaine à obtenir ce prix dans la catégorie « Investigative reporting ».

A l’époque où son téléphone est sélectionné, elle cofonde Quinto Elemento Lab, un média d’investigation mexicain qui est à l’origine de plusieurs enquêtes retentissantes à partir de 2017. L’un des sujets les plus traités par Quinto Elemento Lab est celui du sort des disparus au Mexique. Pour la première fois en 2018, après un an et demi d’enquête, les journalistes du média cartographie les fosses clandestines du pays.

A cette même période, le média enquête également sur les Mexicains liés à l’affaire de l’entreprise de construction brésilienne Odebretch, accusée d’avoir reversé des pots-de-vins à des élus dans 12 pays d’Amérique latine, en échange de l’obtention de contrats de plusieurs millions de dollars. Ils se concentrent notamment sur le cas d’Emilio Lozoya, ex-directeur de l’entreprise publique pétrolière Pemex. Selon l’investigation d’Ignacio Rodríguez Reyna et Alejandra Xanic, ce dernier aurait reçu plus de trois millions de dollars de pots-de-vins alors qu’il coordonnait la campagne de l’ex-président Enrique Peña Nieto.

Son travail

Réponse

Les autorités mexicaines n’ont pas répondu aux questions de Forbidden Stories concernant la surveillance des journalistes. L’entreprise NSO n’a pas répondu aux questions de Forbidden Stories concernant des attaques spécifiques mais a déclaré qu’elle « continuerait à enquêter sur toutes les allégations crédibles d’utilisation abusive et prendrait les mesures appropriées en fonction des résultats de ces enquêtes ».