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Carlos Ketohou

Togo

Surveillance

Carlos Ketohou a été sélectionné pour être ciblé avec le logiciel espion Pegasus en 2017 et 2018. Forbidden Stories n’a pas pu analyser son téléphone pour en confirmer l’infection.

Qui est-il ?

Carlos Komlanvi Ketohou est un journaliste togolais, ancien directeur de publication de l’hebdomadaire L’Indépendant Express, qu’il a fondé en 2007. Il couvre en particulier l’actualité politique.

De 2016 à 2018, Ketohou est président du Patronat de la Presse Togolaise (PPT), qui regroupe des directeurs de journaux d’opposition. C’est durant ces deux années qu’il est sélectionné par un client togolais de NSO.

Le journaliste dénonce régulièrement les atteintes à la liberté de la presse togolaise. Militant de longue date, il a dirigé l’association des Journalistes pour les Droits de l’Homme (JDHO) jusqu’en 2020. Il en avait été un membre fondateur, en 2005, dans la foulée de l’accession au pouvoir sanglante de Faure Gnassingbé, qui dirige toujours actuellement le pays.

En décembre 2020, Ketohou est arrêté pour diffamation à l’encontre du gouvernement. Quelques heures auparavant, il avait publié un article dans L’Indépendant Express détaillant le vol, par deux ministres togolaises, de cuillères dorées lors d’une réception officielle. Interrogé sur cet article et ses sources, il affirme avoir été forcé de donner les mots de passe de ses comptes de réseaux sociaux ainsi que l’accès à ses trois boîtes mails. Cette affaire a entraîné la suspension, puis la fermeture définitive de L’Indépendant Express, dès le 15 janvier 2021, sur ordre de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).

Son travail

« Deux femmes ministres interpellées pour vol de cuillères dorées » L'Indépendant Express (2020)

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Réponse

Les autorités togolaises n’ont pas répondu aux questions détaillées envoyées par Forbidden Stories et ses partenaires. L’entreprise NSO n’a pas répondu aux questions de Forbidden Stories concernant des attaques spécifiques mais a déclaré qu’elle « continuerait à enquêter sur toutes les allégations crédibles d’utilisation abusive et prendrait les mesures appropriées en fonction des résultats de ces enquêtes ».