Luis Hernández Navarro

Surveillance

Le numéro de Luis Hernández Navarro a été sélectionné pour être ciblé avec le logiciel espion Pegasus en août 2016. Le journaliste n’ayant pas conservé son téléphone de l’époque, Forbidden Stories n’a pas pu determiner si la tentative d’infection avait été fructueuse.

Qui est-il ?

Luis Hernández Navarro est actuellement le directeur de la rubrique « Opinion » du journal national mexicain La Jornada. Il présente également le programme télévisé « Cruce de Palabras » (Mots Croisés), une émission diffusée sur la chaîne Telesur.

En 2016, lorsqu’il est sélectionné, Luis Hernández Navarro présentait l’émission « A contra corriente » (A contre courant) diffusée sur la chaîne Rompetiempo TV et écrivait des articles pour La Jornada. A cette époque, il s’intéresse particulièrement à l’opposition contre la réforme éducative, l’une des grandes reformes de l’administration Enrique Peña Nieto. Il écrit notamment de nombreux articles sur le massacre de Nochixtlan : le 19 juin 2018 à Oaxaca, alors que des policiers fédéraux expulsent des enseignants et des parents qui protestent contre les réformes éducatives, huit personnes trouvent la mort et 108 sont blessées. Dans les mois qui suivent, Luis Hernández Navarro rassemble des témoignages d’enfants de la communauté. « Ils ont utilisé leurs pistolets et ont commencé à tuer des gens, » rapporte l’un d’entre eux. Cet évènement, présenté par les autorités comme un affrontement, prend l’allure d’un avertissement à destination des opposants à la reforme éducative.

Dans les semaines qui suivent, le journaliste continue de couvrir l’opposition à la reforme. En août 2016, il reçoit dans son émission télévisée deux étudiants de la région du Michoacan, qui sont en première ligne dans les manifestions. Dans ses chroniques pour La Jornada, il publie les noms d’entrepreneurs favorables à la réforme éducative, soulignant les intérêts financiers qui jusitifient selon lui leur soutien à la réforme.

Son travail

Réponse

Les autorités mexicaines n’ont pas répondu aux questions de Forbidden Stories concernant la surveillance des journalistes. L’entreprise NSO n’a pas répondu aux questions de Forbidden Stories concernant des attaques spécifiques mais a déclaré qu’elle « continuerait à enquêter sur toutes les allégations crédibles d’utilisation abusive et prendrait les mesures appropriées en fonction des résultats de ces enquêtes ».