Ricardo Raphael

Surveillance

Le téléphone de Ricardo Raphael a été sélectionné pour être ciblé avec le logiciel espion Pegasus en 2017. Le journaliste n’ayant pas conservé son téléphone de l’époque, Forbidden Stories n’a pas pu déterminer si cette tentative d’infection avait été fructueuse.

Qui est-il ?

Ricardo Raphael est un journaliste indépendant, il présente le programme d’analyse politique « Espiral » sur la chaîne Once. Il écrit également pour le journal national Milenio. Il est l’auteur d’un livre référence sur Elba Esther Gordillo, une experte des politiques éducatives férocement opposée à la politique du président Enrique Peña Nieto. Le livre dresse le portrait de cette professeure, emprisonnée en 2014 par l’administration Peña Nieto et devenue une figure d’opposition très symbolique alors que le président peine à imposer sa réforme de l’éducation.

Lorsque son numéro de téléphone est sélectionné, le journaliste enquête sur l’enlèvement d’Hugo Alberto Wallace et décrotique les incohérences judiciaires de l’enquête qui ont mené à l’arrestation de six personnes. Son livre n’a pas encore été publié.

Pendant cette période, Ricardo Raphael est également en contact avec un groupe de chercheurs argentins présents au Mexique pour mener une enquête indépendante sur le cas des 43 étudiants disparus d’Aytozinapa. Le journaliste les seconde dans leurs recherches. Il publie un article en février 2017 où il partage les conclusions accablantes des chercheurs. Le journaliste accuse notamment Tomas Zerón, alors directeur de l’Agence d’investigation criminelle, de faire obstruction à l’éclatement de la verité sur le sort des 43 étudiants. Tomas Zerón est depuis recherché par Interpol. Il a fui le Mexique et se serait réfugié en Israel.

Son travail

Réponse

Les autorités mexicaines n’ont pas répondu aux questions de Forbidden Stories concernant la surveillance des journalistes. L’entreprise NSO n’a pas répondu aux questions de Forbidden Stories concernant des attaques spécifiques mais a déclaré qu’elle « continuerait à enquêter sur toutes les allégations crédibles d’utilisation abusive et prendrait les mesures appropriées en fonction des résultats de ces enquêtes ».