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Siddharth Varadarajan

India

Surveillance

Siddharth Varadarajan a été ciblé par le logiciel espion Pegasus en avril 2018. L’analyse de son téléphone, conduite par le Security Lab d’Amnesty International en partenariat avec Forbidden Stories, a mis en évidence la trace de processus malveillants similaires à ceux constatés chez d’autres cibles connues de Pegasus.

Qui est-il ?

Siddharth Varadarajan est un journaliste d’investigation indien. Anciennement rédacteur en chef de The Hindu, il a fondé The Wire en 2015, aux côtés de MK Venu et Sidharth Bhatia.

Depuis, les journalistes du Wire ont remporté des prix prestigieux pour leurs enquêtes et leur couverture indépendante de la politique indienne, avec notamment trois Ramnath Goenka Awards et le Prix international de la liberté de la presse du Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ). Siddharth Varadarajan a lui-même été lauréat, en 2017, du Prix Shorenstein pour la défense de la liberté de la presse.

Avec d’autres journalistes du Wire, il a publié des révélations sur un certain nombre de scandales politiques en Inde, comme l’affaire des fréquences 2G ou encore la vente controversée de 36 avions de combat Rafale à l’Inde. Le 24 avril 2018, The Wire sort une enquête portant sur une escroquerie dans l’importation de charbon, impliquant plusieurs multinationales proches du gouvernement indien.

Siddharth Varadarajan a été cité dans de nombreuses affaires de diffamation. En 2020, au pic de la première vague de Covid-19 touchant l’Inde, le journaliste est convoqué au tribunal par la police de l’État d’Uttar Pradesh, en raison de ses reportages sur une cérémonie religieuse qui s’était déroulée durant le confinement.

Il est l’un des – au moins – cinq journalistes du Wire qui ont été sélectionnés comme cibles par un opérateur indien de NSO, avec le cofondateur MK Venu, le rédacteur en chef Devirupa Mitra, la journaliste d’investigation Rohini Singh, et l’éditorialiste Prem Shankar Jha.

Son travail

« Delhi HC Puts CBI in a Spot over Probe into Rs 30,000 Cr Coal Import Over-Invoicing » The Wire (2018)

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Réponse

Le gouvernement indien n’a jamais confirmé ou nié être un client de NSO Group. « Les allégations concernant la surveillance de certaines personnes par le gouvernement n’ont aucune base concrète ni aucune vérité associée », a écrit un porte-parole du ministère de l’électronique et des technologies de l’information en réponse aux questions détaillées envoyées par Forbidden Stories et ses partenaires. L’entreprise NSO n’a pas répondu aux questions de Forbidden Stories concernant des attaques spécifiques mais a déclaré qu’elle « continuerait à enquêter sur toutes les allégations crédibles d’utilisation abusive et prendrait les mesures appropriées en fonction des résultats de ces enquêtes ».