Forbidden Stories lance le SafeBox Network

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 03 mai 2022, le consortium Forbidden Stories lance officiellement le SafeBox Network. Ce nouveau réseau permet aux journalistes menacés de mettre à l’abri leurs informations sensibles, en les partageant avec notre réseau mondial de journalistes. S’ils sont enlevés, emprisonnés ou assassinés, Forbidden Stories pourra poursuivre leurs enquêtes et les publier dans le monde entier.

Protéger, en plus de poursuivre et de publier. Le réseau SafeBox Network complète la mission poursuivie par Forbidden Stories depuis ses débuts. Il vise à agir avant que les menaces reçues par les journalistes ne se traduisent par des crimes.

Depuis sa création en 2017, Forbidden Stories s’est constitué un puissant réseau de médias partenaires en coordonnant des enquêtes collaboratives (Pegasus Project, Daphne Project, Cartel Project, Mining Secrets, etc.). Ces investigations majeures ont eu un impact dans le monde entier et ont reçu de multiples récompenses, dont deux George Polk awards.


Vous êtes invités à nous rejoindre à la conférence mondiale annuelle de la Journée mondiale de la liberté de la presse, organisée par l’UNESCO. Le 03 mai, nous présenterons le SafeBox Network, cette réponse collective, mondiale et journalistique pour vaincre l’impunité.
– 12h00 pm UTC-3 (Montevideo)
– 17h00 pm CEST (Paris)
– 20h30 pm IST (New Delhi)

 

Une assurance-vie pour l’information

 

En s’appuyant sur ce réseau international, le SafeBox Network a un objectif clair : dissuader les ennemis de la presse de s’en prendre aux journalistes, car ce qu’ils chercheraient à cacher serait exposé dans le monde entier. Tuer le messager ne tuera pas le message.

En faisant savoir publiquement qu’ils ont partagé leurs enquêtes en cours avec le réseau de Forbidden Stories, les journalistes peuvent dissuader ceux qui les menacent de s’en prendre à eux. À l’image d’Alfredo Guachiré, un journaliste paraguayen menacé à la suite de révélations sur la narcopolitique, qui a tweeté en mars 2022 : « Pour ma sécurité, (…) je me tourne vers l’organisation Forbidden Stories pour protéger mes enquêtes. »

Forbidden Stories a organisé, en mars 2022, un atelier à São Paulo (Brésil) avec une douzaine de journalistes gravement menacés provenant de toute l’Amérique latine. Formés au fonctionnement du réseau, ils ont commencé à protéger leurs informations auprès du réseau SafeBox Network.

Gilberto Ruiz Díaz, un journaliste paraguayen protégeant ses informations avec le SafeBox Network, lors de l’atelier de formation au SafeBox Network organisé par Forbidden Stories, à São Paulo (Brésil), en mars 2022. (Crédit : Forbidden Stories)


 

CE QUE LES JOURNALISTES MEMBRES DU SAFEBOX NETWORK DISENT :

« Nous avons peur. Et nous voulons continuer à enquêter. En Colombie, la vie d’un journaliste ne vaut rien. [Avec le SafeBox Network] nous pouvons faire savoir à ceux qui sont en face que même s’il arrive quelque chose à l’un d’entre nous, l’enquête sera publiée. Je pense que cela protège à la fois notre travail et notre vie. »

Óscar Parra, journaliste colombien

« Si je quitte ce monde demain, je veux que ces informations soient connues. [Avec le SafeBox Network], notre réponse à ces attaques sera avant tout journalistique. »

Paola Ugaz, journaliste péruvienne

« Pour moi, le réseau SafeBox Network représente un espoir. Je viens d’un État où la majeure partie du territoire a été réduite au silence tant par le crime organisé que par les gouvernants. Désormais, les ennemis de la presse réfléchirons à deux fois avant de commettre de tels crimes. Ça n’en restera pas là s’ils s’en prennent à moi. Même s’ils me tuent, ils ne me feront pas taire. »

Jonathan Cuevas, journaliste mexicain


 

ILS NOUS SOUTIENNENT :

« En tant qu’association qui défend la liberté de la presse et la sécurité des journalistes, Abraji soutient le SafeBox Network. C’est une solution originale pour lutter contre l’impunité. Le SafeBox Network agit avant que les journalistes menacés ne soient réduits au silence. Au Brésil, ce réseau pourra être utile à de nombreux journalistes dont le travail dérange certains. »

Cristina Zahar, Directrice exécutive d’Abraji (partenaire du SafeBox Network)


 

CE QUE FORBIDDEN STORIES DIT :

« Nous voulons envoyer un message clair aux ennemis de la liberté de la presse. Tuer un reporter sera toujours une idée contre-productive. Pourquoi tuer un journaliste quand il y en a 80 autres qui sont prêts à poursuivre son travail ? Ce que vous voudrez cacher sera au final massivement exposé dans le monde entier. »

Laurent Richard, fondateur et directeur exécutif de Forbidden Stories

« Partout dans le monde, des journalistes sont emprisonnés, enlevés, assassinés, privant ainsi des millions de personnes d’informations d’intérêt général. Pour que leurs enquêtes ne disparaissent pas avec eux, Forbidden Stories a créé le réseau SafeBox Network. C’est une réponse collective, mondiale et journalistique pour vaincre l’impunité. »

Clément Le Merlus, journaliste chargé du
projet SafeBox Network

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Forbidden Stories est un projet à but non-lucratif qui dépend du soutien financier d’organismes philanthropiques, ainsi que des dons du public.

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Ils nous soutiennent

Maria Ressa

Prix Nobel de la Paix 2021

«Tout ce qu’ils souhaitent en tuant ou en s’attaquant à un journaliste, c’est d’empêcher que l’histoire soit publiée.»

Can Dündar

Ancien rédacteur en chef du journal turc Cumhuriyet

« C’est un message clair envoyé aux gouvernements oppressifs : si vous touchez à un journaliste quelque part dans le monde, d’autres sont prêts à soutenir et à suivre leurs histoires. »


Khadija Ismayilova

Journaliste d’investigation azérie

« Ce que vous proposez, c’est de créer une rédaction pour les journalistes privés de leur liberté d’informer. Vous allez recevoir des histoires incroyables. »

Matthew Caruana Galizia

Journaliste maltais, fils de la journaliste assassinée Daphne Caruana Galizia

«Les enquêtes de ma mère étaient trop importantes pour qu’elles disparaissent avec elle. Si nous les avions oubliées, ça aurait été comme la tuer une seconde fois.»

Fabrice Arfi

Responsable du service Enquêtes à Mediapart

« Le plus beau des projets d’investigation journalistique solidaire contre la censure. »

Sandhya Ravishankar

Journaliste indienne

« Désormais, je sais que Forbidden Stories assurera toujours mes arrières. »

Bastian Obermayer

Lauréat 2017 du prix Pulitzer

« Même si Forbidden Stories ne sauvait que quelques-unes des enquêtes qui tombent dans les limbes à chaque fois qu’un journaliste est emprisonné ou tué, ce serait déjà une victoire énorme pour les citoyens. »

Marina Walker

Executive editor au Pulitzer Center

« En travaillant main dans la main, les journalistes peuvent faire reculer la censure. Nous sommes fiers de supporter Forbidden Stories. »

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