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Omar Brouksy

Maroc

Surveillance

Omar Brouksy a été sélectionné pour être ciblé par un opérateur maroccain de NSO en 2018. Forbidden Stories n’a pas pu analyser ce téléphone pour en confirmer l’infection.

Qui est-il ?

Omar Brousky est un journaliste marocain qui a travaillé pour Le Journal Hebdomadaire, puis pour l’agence de presse AFP. Le Journal hebdomadaire, où il a été rédacteur en chef, était considéré comme l’un des bastions de la presse indépendante marocaine jusqu’à sa fermeture en 2010, à la suite de la publication d’une enquête sur l’implication de certains dirigeants du Parti Socialiste à la tentative de coup d’État de 1972.

Omar Brousky a rédigé deux ouvrages qui ont été interdits au Maroc : Mohammed VI derrière les masques. Le fils de notre ami et La République de Sa Majesté. France-Maroc, liaisons dangereuses. Le journaliste a expliqué au consortium Forbidden Stories que la liberté de la presse s’érode au Maroc depuis 2003, date de l’arrestation du journaliste et satiriste Ami Lmrabet, qui a été condamné pour avoir insulté le Roi avant d’être gracié lors de sa grève de la faim en prison.

En 2012, l’accréditation pour l’AFP d’Omar Brouksy est temporairement révoquée à la suite de sa couverture des résultats électoraux dans laquelle il évoquait « une lutte de pouvoir entre le gouvernement et le Palais royal ».

« Si vous savez que vous êtes sous surveillance, vous allez nécessairement vous auto-censurer », souligne-t-il. « C’est très intrusif. Si vous savez que l’on vous regarde, vous allez commencer à y penser à chaque fois que vous allez taper une ligne sur votre clavier. »

Son travail

« Les « patrons de Sa Majesté » boycottés par le peuple » Orient XXI (2018)

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« Au Maroc, l’étouffement des dernières voix dissidentes » Orient XXI (2020)

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Réponse

Les autorités marocaines ont répondu à Forbidden Stories qu’il n’existait pas de preuve qu’elles étaient clientes de l’entreprise NSO. L’entreprise NSO n’a pas répondu aux questions de Forbidden Stories concernant des attaques spécifiques mais a déclaré qu’elle « continuerait à enquêter sur toutes les allégations crédibles d’utilisation abusive et prendrait les mesures appropriées en fonction des résultats de ces enquêtes ».