Qu’est-ce que le SafeBox Network ?

Partout dans le monde, des journalistes sont emprisonnés, enlevés, assassinés, privant ainsi des millions de personnes d’informations d’intérêt général. Pour que leurs enquêtes ne disparaissent pas avec eux, Forbidden Stories a créé le réseau SafeBox Network. L’objectif ? Dissuader les crimes commis contre les journalistes en envoyant un message fort aux ennemis de la presse : tuer le messager ne tuera pas le message.

Le réseau SafeBox Network est une réponse collective, mondiale et journalistique pour vaincre l’impunité.

Depuis sa création en 2017, Forbidden Stories s’est constitué un puissant réseau de médias partenaires en coordonnant des enquêtes collaboratives (Projet Pegasus, Projet Daphne, Projet Cartel, Mining Secrets, etc.). Ces investigations majeures ont eu un impact dans le monde entier et ont reçu de multiples récompenses, dont deux George Polk awards.

Avec le SafeBox Network, les journalistes menacés mettent à l’abri leurs informations sensibles, en les partageant avec Forbidden Stories. S’ils sont enlevés, emprisonnés ou assassinés, Forbidden Stories et ses partenaires pourront poursuivre leurs enquêtes et les publieront dans le monde entier.

Faire savoir publiquement que leurs informations sont sécurisées contribuera à protéger ces journalistes en danger. Il s’agit de dissuader ceux qui tentent de les faire taire : ce qu’ils tenteraient de cacher sera amplifié.

 


FOIRE AUX QUESTIONS (FAQ)
 

Qui peut protéger ses informations ?

Uniquement les journalistes menacés en raison de leurs publications, quelle que soit leur langue.

L’adhésion au réseau SafeBox Network est-elle payante ?

Tout est gratuit. Aussi bien la protection des informations que la poursuite des enquêtes par Forbidden Stories et ses partenaires si cela est nécessaire. Forbidden Stories est une association à but non lucratif.

Comment rejoindre le réseau SafeBox Network ?

Prenez contact avec l’équipe de Forbidden Stories. Tout est expliqué ici.

Que partager avec le réseau ?

Trois éléments sont nécessaires : le matériel d’investigation (documents, photos, vidéos, base de données, interviews, transcriptions, drafts d’article), les preuves des menaces auxquelles fait face la ou le journaliste et ses instructions pour nous guider dans l’éventuelle poursuite et publication de son travail. Pour plus d’informations, suivez notre guide.

Les informations sécurisées auprès du SafeBox Network sont-elles automatiquement publiées ?

Non. Envoyer des informations à Forbidden Stories ne signifie pas qu’elles seront publiées. Nous conservons notre indépendance éditoriale. S’il arrive quelque chose à un journaliste ayant partagé ses informations avec le réseau SafeBox Network, Forbidden Stories mène d’abord une pré-enquête pour déterminer le lien entre les menaces, pressions ou attaques et les publications de ce journaliste. De même, nous déterminons s’il est pertinent et possible de poursuivre son travail sur la base des informations sécurisées.

La sécurité des communications avec Forbidden Stories est-elle garantie ?

La sécurité d’un système informatique n’est jamais garantie à 100%, mais les outils que nous utilisons sont parmi les meilleurs disponibles. Ce sont des systèmes libres et open-source, bien connus et qui ont été audités pour prévenir bugs et vulnérabilités. Nous travaillons en étroite collaboration avec Freedom of the Press Foundation, l’organisation qui développe la plateforme SecureDrop.

Que fait Forbidden Stories une fois les informations reçues ?

Nous les conservons de manière sécurisée sans travailler dessus. S’il est nécessaire de terminer l’une de ces enquêtes protégées, nous partageons alors les informations avec notre réseau mondial de médias. L’échelle à laquelle poursuivre l’enquête est adaptée à chaque sujet.

À partir de quel moment le travail d’un journaliste est-il poursuivi par Forbidden Stories et ses partenaires ?

Nous reprenons le travail d’un journaliste du réseau SafeBox Network lorsqu’il est empêché d’enquêter par lui-même. Cela peut être le cas s’il est enlevé, emprisonné ou assassiné en raison de son travail.

Quel type de protection peut fournir Forbidden Stories ?

Le réseau SafeBox n’apporte pas de protection directe et physique aux journalistes. Il propose une autre méthode : dissuader les ennemis de la presse de s’en prendre aux journalistes, car ce qu’ils chercheraient à cacher serait amplifié. La protection physique, le matériel de sécurité, le relogement, l’assistance juridique, etc. ne relèvent pas des compétences de Forbidden Stories.

Comment ce réseau peut-il dissuader les crimes commis contre les journalistes ?

L’objectif du SafeBox Network est de modifier le calcul des ennemis de la presse. Faire taire un journaliste ne leur permettra plus de passer sous silence leurs crimes : cela sera même contre-productif car au lieu d’être publiés dans un média local par un journaliste, leurs méfaits seront exposés dans le monde entier grâce au puissant réseau des médias partenaires de Forbidden Stories.

Combien de médias sont partenaires de Forbidden Stories ?

Depuis notre création, 60 médias et plus de 150 journalistes – originaires de 49 pays différents et des cinq continents – ont participé aux enquêtes collaboratives coordonnées par Forbidden Stories.

Le réseau a-t-il déjà été dissuasif ?

La dissuasion est par définition difficile à mesurer, car elle se traduit par ce qui ne se produit pas. Plusieurs journalistes menacés ont d’ores et déjà affirmé que le fait d’être publiquement soutenu par Forbidden Stories et son réseau avait contribué à réduire les pressions à leur encontre.

Comment savoir si un journaliste appartient au réseau SafeBox Network ?

Tout journaliste faisant savoir publiquement qu’il a partagé ses informations avec le réseau SafeBox Network apparaît dans cet annuaire. C’est le meilleur moyen de vérifier si cette revendication par un journaliste est vraie. Notez toutefois que tous les journalistes membres du SafeBox Network n’y apparaissent pas nécessairement. Certains ne souhaitent pas rendre cela public.

Vous êtes journaliste, menacé pour votre travail, et vous souhaitez faire savoir que vous avez partagé vos informations avec le réseau SafeBox Network ? Tous nos conseils à la fin de ce tutoriel.

Qui coordonne le réseau SafeBox Network ?

C’est Forbidden Stories qui a créé ce réseau en 2022 et qui le coordonne. Depuis sa création en 2017, Forbidden Stories s’est constitué un puissant réseau de médias partenaires en coordonnant des enquêtes collaboratives (Projet Pegasus, Projet Daphne, Projet Cartel, Mining Secrets, etc.). Ces investigations majeures ont eu un impact dans le monde entier et ont reçu de multiples récompenses, dont deux George Polk awards. En savoir plus sur Forbidden Stories.

Quelle est la différence entre Forbidden Stories et le réseau SafeBox Network ?

Protéger, en plus de poursuivre et de publier. Le réseau SafeBox Network complète la mission poursuivie par Forbidden Stories depuis ses débuts. Il vise à agir avant que les menaces reçues par les journalistes ne se traduisent par des crimes. Le réseau SafeBox Network met en lien ces journalistes menacés avec des journalistes du monde entier moins exposés au danger en vue de les protéger eux-mêmes.

Qui finance Forbidden Stories ?

Forbidden Stories est une association à but non lucratif. Comme d’autres organisations, nous dépendons du soutien financier d’organismes philanthropiques, ainsi que des dons du public.

Je ne suis pas un journaliste menacé, mais j’aimerais vous aider. Que puis-je faire ?

Déjà, merci pour votre intérêt ! Vous pouvez nous aider de plusieurs façons. La première c’est de faire connaître ce réseau autour de vous : plus il est connu, plus il est dissuasif. Vous pouvez également faire un don pour soutenir notre mission, car Forbidden Stories est une association à but non lucratif. Si vous souhaitez nous contacter, vous pouvez nous écrire à cette adresse :
newsroom [at] freedomvoicesnetwork.org