Smita Sharma

Surveillance

Smita Sharma a été ciblée via Pegasus en juin et juillet 2018. Forbidden Stories, en partenariat avec le Security Lab d’Amnesty International, n’a pas pu confirmer l’infection de son téléphone. En revanche, des iMessages malveillants datés de juin et juillet 2018 dans son portable apporte la confirmation d’une tentative de ciblage.

Qui est-elle ?

Journaliste chevronnée d’India Ahead, Smita Sharma évolue dans le monde du journalisme depuis près de vingt ans. Elle a principalement été reporter pour des chaînes de télévision indiennes populaires comme TV9 et ETV, pour lesquelles elle a couvert la diplomatie et les affaires étrangères. Elle a écrit sur les mêmes thèmes pour des médias nationaux et internationaux comme Tribune, The Quint, le Huffington Post ou Yahoo News. En 2017, Smita Sharma rejoint Tribune comme journaliste de presse écrite spécialisée dans la politique étrangère, et y reste jusqu’en 2019.

Durant l’été 2018, au moment de la tentative de ciblage à son encontre, elle commence à couvrir les intentions de sécession du Karmapa, un leader spirituel tibétain. Smita Sharma publie plusieurs articles exclusifs sur lui cet automne-là et est alors en contact avec des officiels indiens et chinois, raconte-t-elle. La journaliste discute également avec l’ambassadeur d’Afghanistan en Inde, Shaida Adbali, dans le cadre d’une interview exclusive pour Tribune, à la suite de l’attaque terroriste de Jalalabad qui a tué 17 sikhs.

Smita Sharma a déclaré à Forbidden Stories qu’elle n’est pas sûre de la raison pour laquelle elle aurait pu être ciblée durant l’été 2018. Cela est peut-être lié à ses reportages sur le Karmapa. « Cherchaient-ils vraiment quelque chose de précis, ou avaient-ils juste un œil sur ceux qui sont critiques du gouvernement ? », s’interroge-t-elle.

Son travail

Réponse

Le gouvernement indien n’a jamais confirmé ou nié être un client de NSO Group. « Les allégations concernant la surveillance de certaines personnes par le gouvernement n’ont aucune base concrète ni aucune vérité associée », a écrit un porte-parole du ministère de l’électronique et des technologies de l’information en réponse aux questions détaillées envoyées par Forbidden Stories et ses partenaires. L’entreprise NSO n’a pas répondu aux questions de Forbidden Stories concernant des attaques spécifiques mais a déclaré qu’elle « continuerait à enquêter sur toutes les allégations crédibles d’utilisation abusive et prendrait les mesures appropriées en fonction des résultats de ces enquêtes ».